Miuri Mishima-Sauvé est toujours la première enquêtrice à se pointer au poste. Élevée au Japon, elle ne s’est toujours pas habituée à la philosophie nord-américaine où le travail n’est qu’un élément de l’existence parmi d’autres. Mais ce matin, tout le monde est à l’heure, car la veille l’avorteur a encore frappé. Dans sa tête, elle revoit la femme couchée sur le dos, robe de chambre remontée jusqu’à la taille, cuisses ouvertes sur un océan de sang... et toujours cet ange de plâtre en guise de signature. Elle sait qu’ici l’avortement soulève les passions.